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samedi, 12 septembre 2020

De quelques photographies de voyage

 

 

[Dans le train Xi'an-Pékin, minuit, notes ébauchées, revues en 2020]

 

Tandis que je les publie désormais, il me semble que la plupart de mes photographies de Chine, au fond, sont assez tristes, avec tous ces ciels blancs, brûlés, avec ces pluies incessantes... On dirait que la Chine, alors, m'accompagnait dans mon errance grise. J'étais pourtant en train de faire un extraordinaire voyage ! Et l'immémoriale et sublime Chine m'ignorait superbement, naturellement. Quelle malédiction inconnue m'accompagnait ? Quel désespoir ? Quelle attente ? Quelle indifférence ?

 

(Un seul soleil, parfois, un peu de lumière eussent suffi, mais ils étaient cette absence des dieux qu'il faut reconnaître sans la comprendre.)

 

(...)

 

 

 

22:40 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Voyage en Chine | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

Dans les jardins de la Grande Pagode de l'Oie sauvage

 

 

 

 

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Dans les jardins de la Grande Pagode de l'Oie sauvage, à Xi'an, 
dans la province du Shaanxi, en Chine,
photographies : avril 2019.

 

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vendredi, 11 septembre 2020

La Grande Pagode de l'Oie sauvage

 

 

 

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La Grande Pagode de l'Oie sauvage (VIIe s.), à Xi'an, 
dans la province du Shaanxi, en Chine,
photographies : avril 2019.

 

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jeudi, 10 septembre 2020

Voyage en Chine (avril-mai 2019) — Notes de carnet, extraits (8)

 

 

Dimanche 28 avril 2019, quatre heures trente du matin.

[Xi’an.]

 

(...)

Les insomnies sont des écoles de solitude ; il semble qu’on est alors une seule et solitaire bougie à la flamme vacillante dans l’immensité d’une obscurité interstellaire.

(...)

Être quitté, ou délaissé, c'est être mille fois abandonné au bord d'une route qui était à peine esquissée. La solitude, ce sont des lèvres patientes et bouleversées, et un corps élevé dans une chambre vide. Oh, ce silence, ô silence, c'est un lambeau déchiré de la robe de Mélisande, c'est un oiseau qu'on enterre, une fenêtre obstruée sans raison, et une fenêtre effondrée. C'est un palais glacial où chaque pas résonne sur des dalles pourtant sans écho. C'est un mariage détruit par l'imposture, et ce sont des enfants qui s'étonnent. C'est une porte qu'on n'a pas entendu se fermer. C'est un parc où toutes les statues regardent au loin. Ce sont les broderies, les tapis d'herbe, les nappes dormantes des jardins de tous les châteaux du monde. C'est de la neige qui tombe, qui est tombée, tombée, et l'on a oublié son manteau, et l'on n'a pas les bonnes chaussures. C'est un sexe qui se dresse dans la nuit pour personne. Ce sont des mains qui résonnent, qui ne font rien, qui résonnent, qui écrivent. C'est un train qui roule pour rien, vers rien, rien. C'est le maître d'une maison dont les portes sont ouvertes. C'est la somme des fenêtres, une comète échouée sur la plage du monde. C'est quelqu’un dans un couloir obscur, et personne n'est là ni ne comprend. Et quelqu'un soudain vous hurle d'aller vers quelque chose, quelqu'un hurle, hurle, quelqu'un vous reproche quelque chose, et vous ne pouvez cependant pas sortir.

(…)

Le temps, en Chine, est étrangement plus long. Deux voire trois heures me semblent avoir passé tandis qu’une heure a eu lieu. Le temps lui-même a changé d’échelle, à l’instar des lieux, des bâtiments et des trajets.



(Dans le train Xi’an-Pékin, le soir.)



Onze heures de voyage à venir : je finis par m’habituer à ces trajets désespérément longs.

*

Il a plu toute la journée, aujourd’hui, à Xi’an – qui est une belle ville, vaste et ornée de beaux bâtiments, pour ce que j’en ai vu –, si bien qu’au lieu d’une vraie promenade de découverte j’ai admiré surtout, entre les gouttes, la Grande Pagode de l’Oie sauvage (648 ou 684 selon mon guide ou le Guide vert), magnifique et rare exemple presque intact de l’interprétation chinoise d’une architecture indienne bouddhiste, dressée au sein d’un beau jardin parsemé de temples de bois sombre et de pavillons élégants, rouges et blancs.

Puis je suis allé me promener dans le quartier musulman – principalement une longue artère de boutiques entourée de souks –, populeux mais tranquille. Des échoppes vendent d’étranges mets, notamment des brochettes de viande de créatures souvent inconnues dont la vue et l’odeur seules m’ont soulevé le cœur. Des magasins proposent de tout, des gâteaux, du chocolat, de grotesques souvenirs pour touristes, des vêtements, d’improbables gadgets criards.

Étonne, non loin, à l’écart des souks, la belle Grande Mosquée construite au XIVe siècle, sous les Ming. Les façades et le toit de la mosquée évoquent un temple bouddhiste ; ses minarets épousent la forme d’un temple taoïste ; les jardins qui les entourent sont des jardins chinois (peut-on dire « jardin à la chinoise » ?) – l’islam s’est ici très bien acclimaté à son pays d’accueil : il se fond pour ainsi dire dans le paysage…

*

Je suis désormais dans le train de nuit Xi’an-Pékin. Le contrôle ridiculement tatillon des bagages, à deux reprises, m’a coûté quelques petites bombes aérosols (telle qu’une crème à raser, extrêmement dangereuse en effet) et une paire de ciseaux à laquelle je tenais – Tout cela sans parler du sentiment d’horreur que me procure la foule, omniprésente ici. Je n’ai pas patienté longtemps dans la salle d’attente de la gare, mais cette dernière était bondée et surchauffée, des enfants pleuraient en hurlant, des gens me bousculaient sans façon, sans s’excuser bien sûr, j’ai failli perdre ma veste dans la précipitation soudaine, lorsque le train fut annoncé – une sorte de panique m’a envahi, et c’est à chaque fois la même chose dès que je me sens pris au piège d’un lieu ou d’une situation : je veux fuir, et il est impossible de fuir : après la perte ou la fuite d’un être aimé, et après la douleur physique, je ne sais rien de plus atroce.

*

Mais je me rends à Pékin ! À Pékin ! C’est comme dans un rêve. J’arpente le train, ou plutôt ce tortillard, impatiemment.

 

(à suivre.)





23:56 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Voyage en Chine | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

Chevaux et chars

 

 

 

 

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Chevaux et chars de l'armée de terre cuite, au Mausolée de l'Empereur Qin, 
à Lintong, près de Xi'an, dans la province du Shaanxi, en Chine,
photographies : avril 2019.

 

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"Oser en rythmes", une soirée

 

 

Je serai l'un des auteurs invités lors de cette manifestation, qui fait suite à la parution de l'anthologie Oser encore publiée aux éditions Érès en mars 2020, à laquelle j'ai participé :

 

Cabaret poétique : Oser en rythmes

Hommage à Andrée Chedid

Entrée libre, sur réservation, tél. 01 41 23 82 82

http://wwwIssy.com/reservation-espacechedid

 

 

Samedi 19 septembre 2020 de 17h30 à 19h45

Espace Andrée Chedid

60 rue Général Leclerc, 92130 Issy-Les-Moulineaux

Métro : Mairie d'Issy (Ligne 12)

 

_____________ 

 

À l’occasion des Journées européennes du Patrimoine, des poètes réunis dans Oser encore, Hommage à Andrée Chedid pour le centenaire de sa naissance (Érès, coll. Po&Psy) viendront lire leurs poèmes. À 18h30, Alain Batis, comédien, metteur en scène et Marilou Nézeys, pianiste, donneront une lecture musicale de Rythmes d’Andrée Chedid. Dans cette œuvre intense, le voyage est permanent.

 

Les cabarets poétiques mettent en résonance la poésie et la musique ou les arts du spectacle.
Ils sont suivis d’une collation permettant d’échanger avec les artistes.

 

 

 

Soldat d'argile (2)

 

 

 

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Soldat de l'armée de terre cuite, au Mausolée de l'Empereur Qin, 
à Lintong, près de Xi'an, dans la province du Shaanxi, en Chine,
photographie : avril 2019.

 

 

 

Soldat d'argile

 

 

 

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Soldat de l'armée de terre cuite, détail, au Mausolée de l'Empereur Qin, 
à Lintong, près de Xi'an, dans la province du Shaanxi, en Chine,
photographie : avril 2019.

 

 

 

 

mercredi, 09 septembre 2020

L'armée de terre cuite (3)

 

 

 

 

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L'armée de terre cuite (Fosse 3), au Mausolée de l'Empereur Qin, 
à Lintong, près de Xi'an, dans la province du Shaanxi, en Chine,
photographies : avril 2019.

 

 

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mardi, 08 septembre 2020

L'armée de terre cuite (2)

 

 

 

 

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L'armée de terre cuite (Fosse 1), au Mausolée de l'Empereur Qin, 
à Lintong, près de Xi'an, dans la province du Shaanxi, en Chine,
photographies : avril 2019.

 

 

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lundi, 07 septembre 2020

L'armée de terre cuite

 

 

 

 

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L'armée de terre cuite (Fosse 1), au Mausolée de l'Empereur Qin, 
à Lintong, près de Xi'an, dans la province du Shaanxi, en Chine,
photographie : avril 2019.

 

 

 

 

Voyage en Chine (avril-mai 2019) — Notes de carnet, extraits (7)



Samedi 27 avril 2019

(Dans le TGV Luoyang-Xi’an.)

 

Chaque voyage entre les haltes de beauté qu’incarnent les lieux de mes visites est la variation de tracasseries sans cesse renouvelées. Nous passons notre temps à attendre, attendre, attendre, dans des lieux fermés, bruyants et inhospitaliers. Pour accéder aux quais, nous devons patienter jusqu'à ce qu’un panneau lumineux annonce l’imminence de l’arrivée du train, et dès lors faire la queue, comme dans de ridicules starting blocks, jusqu’à ce que les tourniquets d’accès s’ouvrent enfin. Aucune libre circulation n’est possible, c’est étouffant. Heureusement, le trajet est, cette fois, plus rapide.



(À Xi’an, le soir.)

 

Mon nouveau guide s’appelle Pong (« comme dans ping pong », me dit-il en riant, mais en fait on prononce « pon »), il a une trentaine d’années ; il parle bien le français qu’il a étudié à Lille entre 2003 et 2006. Il est très sympathique et souriant. Il parle avec fierté de son pays, et du modèle tant politique qu’économique que ce dernier, selon lui, incarne.

*

Nous fûmes à Lintong, une ville qui dépend de Xi’an (la « Capitale de l’Ouest »), si j’ai bien compris (mais les banlieues chinoises tentaculaires s’entremêlent inextricablement), où se trouvent les sites découverts en 1974 et qui abritent l’armée de terre cuite de l’Empereur Qin Shi Huangdi (259-210 avant notre ère). J'attendais cela avec impatience.

J’ignorais qu’il y avait en fait trois fosses à visiter. La plus connue est celle qu’on voit dans les beaux-livres ou les documentaires d’Arte et de France 5, et c’est la plus grande et la plus dégagée, dans une sorte d'immense hangar. J’ai fait plusieurs haltes très émouvantes devant ces soldats et ces chevaux d'argile traînant des chars, tous différents les uns des autres et très beaux. Quelques exemplaires de ces chefs-d'œuvre ont été ôtés des fosses pour être placés dans des vitrines où il est loisible de les contempler de manière plus rapprochée ; la qualité des visages et des corps façonnés, la finesse des vêtements, ornements, coiffures et coiffes, moustaches et barbes de ces archers, fantassins et généraux d'armée sont frappantes. Ce site démesuré (comme d'ailleurs tout en Chine, pour le meilleur et le pire) demeurera dans ma mémoire.

 

(à suivre.)

 

 

 

06:00 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Voyage en Chine | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

dimanche, 06 septembre 2020

Shaolin (2)

 

 

 

 

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Le Temple de Shaolin,
au monastère Shaolin, dans la province du Henan,
en Chine, photographie : avril 2019.

 

 

 

 

samedi, 05 septembre 2020

La forêt de Pagodes

 

 

 

 

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La « forêt de Pagodes » (791-1911),
au monastère Shaolin, dans la province du Henan,
en Chine, photographies : avril 2019.

 

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vendredi, 04 septembre 2020

Shaolin

 

 

 

 

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Le Temple de Shaolin,
au monastère Shaolin, dans la province du Henan,
en Chine, photographies : avril 2019.

 

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