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vendredi, 09 janvier 2015

La Librairie de Jean, duc de Berry, au château de Mehun-sur-Yèvre, en 1416 (33)

 

 

 

 

Introduction.

 

 

 

« 69. Un livre en françois, appellé le Livre de l’empereur céleste, historié au commencement de Dieu, de Notre Dame et de plusieurs sains, et d'une femme écrivant en une chayere [chaire], et au dessous les armes de Mons. d'Orléans ; couvert de veluyau vermeil à deux fermoers esmailliés des armes de Monseigneur et de Mons. d'Orléans._15 liv. »

 

Hiver de Beauvoir écrit ceci : « La femme représentée au frontispice de ce volume écrivant assise en une chaire, me fait croire que le Livre de l'empereur céleste est également de Christine de Pisan, et a été dédié par elle au duc d'Orléans, dont il porte les armes ; puis, ce prince, en 1398, en fit faire cette copie, qu'il donna au duc de Berry. C'est, du moins, ce que rendent vraisemblables les quittances publiées par M. le Roux de Lincy. »

 

Cependant ce livre est aujourd'hui perdu.

 

 

« 70. Un petit livre en françois de lettre ronde, intitulé : des bonnes Mœurs lequel parle du remède qui est contre les sept pechiés mortels des trois Estas ; et au commencement du second fueillet a escript : Et tous les siens ; historié en plusieurs lieux ; couvert de cuir vermeil empraint à deux fermoers de laiton doré, hachiés [ciselés] des armes de Mons. le duc, et sur chascun ais cinq boulions de mesme ; lequel livre fut donné à Monseigneur le iiije jour de mars mil cccc et neuf [4 mars 1409] par frère Jacques le Grant augustin._6 liv. 5 s. »

 

 

Jacques Le Grant, ermite de Saint-Augustin (1360 ?-1425 ?), est l’auteur de ce Livre des bonnes mœurs, adaptation libre de la dernière partie de son Sophilogium (quatrième traité du livre II et intégralité du livre III) un traité de sciences morales (1398). Le manuscrit de Jean de Berry est consultable ici. On peut lire, au folio 1r, l’ex-libris en lettres ornées de Jean Flamel : « Ce livre fist frère Jacques le Grant, de l'ordre des hermites saint Augustin, et le donna à Jehan, fils de roy de France, duc de Berry et d'Auvergne, comte de Poitou, d'Étampes, Boulongue et Auvergne / Flamel. » 

 

 

« 71. Un livre appellé le Livre des Esthas, escript en françois de lettre de court, historié au commencement d'un roy séant en une chayere et d'un religieux qui lui présente un livre, couvert de cuir vermeil empraint à deux fermoers de cuivre._75 s. »

 

Hiver de Beauvoir pense qu’il s’agit encore du Livre des bonnes mœurs. Le mot « Esthas » ("états") serait alors à comprendre comme "les agissements, la conduite ou la façon de se comporter".

 

 

(à suivre.)

 

 

Viviers

 

 

 

 

 

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Viviers, et la cathédrale Saint-Vincent (XIe-XVIIIe s.), la plus petite cathédrale de France,
en Ardèche, photographie : juillet 2014.

 

 

 

 

jeudi, 08 janvier 2015

Mes regards descendent de la tour

 

 

 

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Vue sur Chamaret et les Baronnies, du haut de la tour,
photographie : juillet 2014.

 

 

L'approche de la tour — ou « C'est là que j'aimerais demeurer »

 

 

 

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La tour de Chamaret (XIIe s.),
dans la Drôme, photographie : juillet 2014.

 

 

 

mercredi, 07 janvier 2015

Les Cloches

 

 

 

 

Serguei Rachmaninoff, Les Cloches, IV. Lento lugubre, d'après Les Cloches, poème d'Edgar Poe.  Philharmonique de Moscou, direction : Dmitri Jurowski, Elchin Azizov, baryton, Chœur Yurlov de Russie. Maison internationale de la musique de Moscou, Svetlanov Hall, 10 mars 2012.

 

Les Cloches,

par Edgar Allan Poe,

traduction de Stéphane Mallarmé

 

Entendez les traîneaux à cloches — cloches d’argent ! Quel monde d’amusement annonce leur mélodie ! Comme elle tinte, tinte, tinte, dans le glacial air de nuit ! Tandis que les astres qui étincellent sur tout le ciel semblent cligner, avec cristalline délice, de l’œil : allant, elle d’accord (d’accord, d’accord) en une sorte de rythme runique, avec la « tintinnabulisation » qui surgit si musicalement des cloches (des cloches, cloches, cloches, cloches, cloches, cloches) : du cliquetis et du tintement des cloches.

Entendez les mûres cloches nuptiales, cloches d’or ! Quel monde de bonheur annonce leur harmonie ! À travers l’air de nuit embaumé, comme elles sonnent partout leur délice ! Hors des notes d’or fondues, toutes ensemble, quelle liquide chanson flotte pour la tourterelle, qui écoute tandis qu’elle couve de son amour la lune ! Oh ! Des sonores cellules quel jaillissement d’euphonie sourd volumineusement ! Qu’il enfle, qu’il demeure parmi le Futur ! Qu’il dit le ravissement qui porte au branle et à la sonnerie des cloches (cloches, cloches - des cloches, cloches, cloches, cloches), au rythme et au carillon des cloches !

Entendez les bruyantes cloches d’alarme — cloches de bronze ! Quelle histoire de terreur dit maintenant leur turbulence ! Dans l’oreille saisie de la nuit comme elle crie leur effroi, trop terrifiées pour parler, elles peuvent seulement s’écrier hors de ton, dans une clameur d’appel à merci du feu, dans une remontrance au feu sourd et frénétique bondissant plus haut (plus haut, plus haut), avec un désespéré désir ou une recherche résolue, maintenant, de maintenant siéger, ou jamais, aux côtés de la lune à la face pâle. Oh ! Les cloches (cloches, cloches), quelle histoire dit leur terreur  — de Désespoir ! Qu’elles frappent et choquent, et rugissent ! Quelle horreur elles versent sur le sein de l’air palpitant ! Encore l’ouïe sait-elle, pleinement, par le tintouin et le vacarme, comment tourbillonne et s’épanche le danger ; encore l’ouïe dit-elle, distinctement, dans le vacarme et la querelle, comment s’abat ou s’enfle le danger, à l’abattement ou à l’enflure dans la colère des cloches, dans la clameur et l’éclat des cloches !

Entendez le glas des cloches — cloches de fer ! Quel monde de pensée solennelle comporte leur monodie ! Dans le silence de la nuit que nous frémissons de l’effroi ! À la mélancolie tenace de leur ton. Car chaque son qui flotte, hors la rouille en leur gorge — est un gémissement. Et le peuple — le peuple — ceux qui demeurent haut dans le clocher, tout seuls, qui sonnant (sonnant, sonnant) dans cette monotonie voilée, sentent une gloire à ainsi rouler sur le cœur humain en pierre — ils ne sont ni homme ni femme — ils ne sont ni brutes ni humains  — ils sont des Goules : et leur roi, ce l’est, qui sonne ; et il roule (roule  — roule), roule un Péan hors des cloches ! Et son sein content se gonfle dans ce Péan des cloches ! Et il danse, et il danse, et il hurle : allant d’accord (d’accord, d’accord) en une sorte de rythme runique, avec le tressaut des cloches — (des cloches, cloches, cloches), avec le sanglot des cloches ; allant d’accord (d’accord, d’accord) dans le glas (le glas, le glas) en un heureux rythme runique, avec le roulis des cloches — (des cloches, cloches, cloches), avec la sonnerie des cloches  — (des cloches, cloches, cloches, cloches, cloches, cloches - cloches, cloches, cloches) — le geignement et le gémissement des cloches.

 

 

 

 

22:23 Écrit par Frédéric Tison dans Album des phrases, Autour de la musique | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook |

Une pensée pour François Pétrarque

 

 

 

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Vue sur le mont Ventoux, au pied de la tour de Chamaret,
dans la Drôme, photographie : juillet 2014.

 

 

Le tertre

 

 

 

 

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Chamaret, le village, la tour et les ruines du château-fort (XIIe s.),
dans la Drôme, photographie : juillet 2014.

 

 

 

mardi, 06 janvier 2015

La rue précieuse

 

 

 

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Rue d'Or, à Grignan, dans la Drôme,
photographie : juillet 2014.

 

 

Cy

 

 

 

 

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Sépulture de Madame de Sévigné en la collégiale Saint-Sauveur de Grignan,
photographie : juillet 2014.

 

 

 

lundi, 05 janvier 2015

La vue

 

 

 

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À Grignan, dans la Drôme,
photographie : juillet 2014.

 

 

dimanche, 04 janvier 2015

Une édition limitée

 

 

 

Le livre d'artiste Carnet d'oiseaux,
poèmes de Frédéric Tison, encres de Renaud Allirand,
est toujours en souscription à l'adresse suivante :

 

http://www.bibliocratie.com/produit/carnet-doiseaux/

 

La clôture des souscriptions aura lieu le dimanche 22 février 2015, après quoi il ne sera plus possible de commander l'ouvrage.

 

 

Carnet d oiseaux - Bibliocratie -Frédéric Tison - Renaud Allirand.jpeg

 

CAELO MVSA BEAT.

 

 

 

D'où regarder

 

 

 

 

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 Remparts du château de Grignan, dans la Drôme,
photographie : juillet 2014.

 

 

Fragment d'un château

 

 

 

 

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Tour de l'aile Sud et cour du puits
du château de Grignan (XIIe-XVIIe s.,
ruiné puis reconstruit aux XIXe et XXe s.), dans la Drôme,

photographie : juillet 2014.

 

 

samedi, 03 janvier 2015

Spartacus Acer

 

 

 

 

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Giuseppe Lucchetti (1823-1907), détail du Spartacus Acer,
vestibule du château de Grignan,
photographie : juillet 2014.

 

 

 

La terrasse de Madame de Grignan, selon la lumière (bis)

 

  

 

 

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  Terrasse du château de Grignan (la balustrade date du XVIIe s.),
dans la Drôme ; à droite, au loin, le Mont Ventoux ;

photographie : juillet 2014.