Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 04 février 2014

La bibliothèque de Charles d'Orléans, à son château de Blois, en 1427 (14)

 
 

 

Introduction.

 

 

 

 

« 32. Le livre du Mirouer historial, en quatre grans volumes neuf, en françois et lettre de forme, historiés à mi, couvers de veloux noir ; chacun livre à deux fermoers esmailliés, armoiés. »

 

 

Ce Miroir de l’histoire ou Miroir historial (Speculum historiale) est une encyclopédie rédigée par le frère dominicain Vincent de Beauvais (vers 1184/94-1264), et traduite en français par Jean de Vignay ; l’ouvrage recense les « faits et gestes historiques selon la chronologie » (comme l’auteur l’écrit dans son « Prologue ») depuis la Création du monde jusqu’au XIIIe siècle.

  

 

« 33. Les Gloses sur les Epistres saint Pol, en latin, escriptes en lettre de forme, couvert de veloux noir, à deux petiz fermoers de cuivre. »

 

Les plus fameuses Gloses des Épîtres de saint Paul furent, au Moyen Âge, celles du théologien et philosophe Gilbert de Poitiers (ou Gilbert de la Porrée) (1076-1154), Glosa Giliberti (1130-1140), et du théologien et évêque Pierre Lombard (vers 1100-1160), Glosa Lombardi (1150-1160). Sans doute s’agit-il de l’une ou l’autre de ces éditions.

  

 

 « 34. Le livre de Catholicon, en ung grand volume, lettre de forme, neuf, sans histoires, couvert de veloux noir, à deux petis fermoers de cuivre. »

  

Le Catholicon (Summa grammaticalis quae vocatur catholicon) est un dictionnaire latin et une grammaire latine dont la publication date de 1286. Son auteur est Jehan de Gênes ou Giovanni Balbi (?-1298) qui s’inspire des travaux de Papias le Lombard, un lexicographe italien de langue latine (XIe siècle), auteur d’un dictionnaire latin, Elementarium doctrinae rudimentum, et du glossaire d’Hugutio de Pise, un érudit du XIIe siècle, intitulé Glossarium sive dictionarium (vers 1161).

 

Le Catholicon est le premier dictionnaire latin composé dans un ordre systématiquement alphabétique, et il servit de dictionnaire dans les écoles jusqu’au XVIe siècle.

 

 

 

(à suivre.)

 

 

 

La Vierge, sous les traits de la Belle Agnès

 

 

 

 

DSC_6851 b.jpg

 

La Vierge de Melun, peinture sur bois, copie datée de 1970 (par ?)
du tableau (vers 1450) de Jean Fouquet (vers 1415/20-vers 1478/81) 
conservé au musée royal des beaux-arts d'Anvers.
Collection du Logis royal du château de Loches, photographie : novembre 2013.

 

 

 

 

lundi, 03 février 2014

« Dans cette salle... »

 à François.

  

 

 

DSC_6860.JPG

 

Dans le Logis royal du château de Loches, photographie : novembre 2013.

Sur la dalle centrale on peut lire :

« DANS CETTE SALLE
LES 3 & 5 JUIN 1429
JEANNE D'ARC
VINT PRESSER CHARLES VII
DE SE RENDRE À REIMS
POUR S'Y FAIRE SACRER
ROI DE FRANCE
 ».

_____

 

  

 

Le Carillon de Vendôme, première strophe (XVe siècle, et non XVIe siècle, comme indiqué),
(interprété par ?).

 

 

 

 

dimanche, 02 février 2014

Le chien & son ombre

 

 

 

 

DSC_6821 b l'ombre.jpg

 

 Détail du Logis royal du château de Loches (XIVe s., pour Charles V),
photographie : novembre 2013.

 

 

 

 

La bibliothèque de Charles d'Orléans, à son château de Blois, en 1427 (13)

  
 

 

Introduction.

 

 

 

 

 « 30. L’Appostille de maistre Nicole de Lire, en trois grans volumes tous neufs, historié et enluminé d’or et d’azur, en lettre de forme toute neufve, à chacun iiii [quatre] fermoers de cuivre, couvers de cuir rouge marqueté. »

Le théologien et inquisiteur Nicolas de Lyre (vers 1270-1349), le « Docteur clair » (doctor planus), est l’auteur de cette Apostille (« explication »), dont le titre entier serait, d’après mes recherches, soit Postillae perpetua sive brevia commentaria in universa Biblia, soit Postilla litteralis super totam Bibliam (1322-1331), soit encore Postilla moralis seu mystica (1339) ; ou bien ces trois volumes réuniraient ces ouvrages. Ces livres sont une exégèse approfondie de la Bible hébraïque et du Nouveau Testament. Les commentaires bibliques de Nicolas de Lyre sont considérés comme fondamentaux par tous les théologiens des XIVe, XVe et XVIe siècles.

Une quittance a été conservée qui indique que Louis d’Orléans avait acheté ces volumes en 1398.

 

 

« 31. Les Problesmes Aristote, en françois, couvert de cuir rouge marqueté, à deux fermoers de cuivre, escripts en lettre courant. »

 

« Les Problèmes d’Aristote avaient été traduits en français à la fin du quatorzième siècle, par Évrard de Conty, médecin du feu roi Charles V. (…) Ce livre avait été vendu à Louis d’Orléans le 20 janvier 1398, par Me Jehan Doche, étudiant à Paris. » (Le Roux de Lincy)

On sait aujourd’hui que ces Problèmes, une collection de questions et de réponses sur des sujets très divers (médecine, musique, sciences naturelles, mathématiques, etc.), ne sont pas l’œuvre d’Aristote, mais plutôt une compilation de son école, même si certains passages sont du philosophe.

 

 

(à suivre.)

 

 

samedi, 01 février 2014

Logis royal

 

 

 

 

DSC_6817 b.jpg

 

 Logis royal du château de Loches (XIVe s., pour Charles V), photographie : novembre 2013.


 

(Note : C'est là que me fut donnée une menaçante brochure (émanant de l'Office de tourisme) intitulée "I LOCHES YOU : Vous allez aimer la cité royale", et c'est là qu'alors, succombant à un si gracieux appel, néanmoins sommé d'obéir, tout tremblant, j'aimai.)

 

 

 

Les agnels d'Agnès

 

 

 

 

DSC_6800 b.jpg

 

 

Détail du gisant d'Agnès Sorel, dans la collégiale Saint-Ours de Loches,
en Indre-et-Loire, photographie : novembre 2013.

 

 

 

Logis

 

 

 

frédéric tison,photographie,loches,logis du gouverneur

 

Logis du gouverneur (de la forteresse de Loches) (XIVe s.),
au château de Loches, en Indre-et-Loire, photographie : novembre 2013.

 

 

 

 

vendredi, 31 janvier 2014

Où gît Agnès Sorel

 

 

 

 

DSC_6667 b.jpg

 

Façade de la collégiale Saint-Ours de Loches (XIIe s.), en Indre-et-Loire,
où est le gisant d'Agnès Sorel (vers 1422-1450), photographie : novembre 2013.

 

 

 

La bibliothèque de Charles d'Orléans, à son château de Blois, en 1427 (12)

 

 

Introduction.

 

  



« 28. Le livre de Christine, fait por feue madame d’Orléans [Valentine Visconti ; cf. livre 25.], couvert de cuir rouge marqueté, faisant mencion de la description de la preudomie de l’omme, escript en françois, en lettre courant, à deux fermoers de cuivre. »

Il s’agit du Livre de la Prud’homie de l’homme, ou Livre de Prudence, écrit par Christine de Pisan en 1405-1406. La « prud’homie » ou « prod’homie » signifie l’honnêteté, la probité, la moralité, la respectabilité. La « prudence » est à la fois la « sagesse », la « clairvoyance », et le « savoir-faire ».

 

 

« 29. Les livres de Chatonnet, Facet et Cartula, en ung petit volume en lettre de forme, couvert de cuir rouge marqueté. »

Chatonnet ou Catonnet renvoient au « petit Caton », par référence à Dionysius Caton, un écrivain latin du IIIe ou IVe siècle, qui écrivit quatre livres de distiques à caractère moral qui eurent un grand succès au Moyen Âge. Facet et Cartula sont deux recueils paraphrasant ces distiques, et ils furent de nombreuses fois traduits en français. La plupart des bibliothèques médiévales possédaient leur « petit Caton ».

 

 

 

(à suivre.)

 

 

 

jeudi, 30 janvier 2014

(Regard)

 à Sylvie G.




 

P1000379 b.jpg

 

Paysage, aquarelle et encre, 15 x 10 cm (2013).

 

 

 

17:34 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules peintes | Tags : frédéric tison, aquarelle, encre, paysage | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook |

Les ailes, penchées sur Agnès (2)

 

 

 

 

DSC_6791 b.jpg

 

 

DSC_6803 b.jpg

 

Détails du gisant d'Agnès Sorel (XVe s.), dans la collégiale Saint-Ours de Loches, 
en Indre-et-Loire, photographies : novembre 2013.

 

 

 

 

 

In memoriam (la « Dame de Beaulté »)

 

 

 

DSC_6793 b.jpg

 

Détail du gisant d'Agnès Sorel, dans la collégiale Saint-Ours de Loches,
en Indre-et-Loire, photographie : novembre 2013.

 

 

 

 

mercredi, 29 janvier 2014

Les ailes, penchées sur Agnès

 

 

 

DSC_6798 b.jpg

 

 

Détail du gisant d'Agnès Sorel (XVe siècle), dans la collégiale Saint-Ours de Loches,
en Indre-et-Loire, photographie : novembre 2013.

 

 

  (Deux autres regards ici.)

 

 

La bibliothèque de Charles d'Orléans, à son château de Blois, en 1427 (11)

 

 

Introduction.

 

  

 

« 25. Le Livre du prieur de Salon, fait pour excuser feue madame d’Orléans et autres des charges à eulx imposées sur le fait de la maladie du roy [Charles VI] ; couvert de cuir rouge, escript en françois, rimé, historié à mi [à moitié : l’ouvrage n’est décoré de miniatures que pour moitié : est-ce délibéré, ou bien est-ce un travail inachevé ?], tout neuf, à deux fermoers d’argent dorés, escript dessus Ave Maria. »


N’ayant rien trouvé de plus, je me contente ici de recopier partiellement et d’annoter ce qu’en dit Le Roux de Lincy : « Voici un livre d’une assez grande importance, tant à cause de l’auteur dont il est l’ouvrage, qu’à cause des circonstances dans lesquelles il fut composé. Le prieur de Salon, ici nommé, n’est autre qu’Honoré Bonnet, prieur de l’abbaye de Salon en Provence, si connu par son livre de l’Arbre des batailles, qu’il dédia à Charles VI. Feue madame d’Orléans, qu’il avait défendue des charges à elle imposées sur le fait de la maladie du roi, c’est Valentine de Milan*, accusée en effet d’avoir entretenu par des maléfices la folie de Charles VI. »

*Valentine de Milan (vers 1370-1408) est Valentine Visconti, la mère de Charles d’Orléans, enfant issu de son mariage avec Louis de France (Louis d'Orléans), fils de Charles V et frère de Charles VI.

 

« 26. Les Epistres saint Pol, glosées en lettre de forme, historiées, toutes neufves, en latin, à deux fermoers semblans d’argent dorés, esmailliés aux armes de Monseigneur, couvert de soie figurée [ornée de figures, de symboles]. »

 « Les Épîtres de saint Paul avaient été acquises par Louis d’Orléans, le 23 septembre 1394, d’un nommé Jehan de Marson, scelleur [« celui qui appose le sceau »] de l’université de Paris, moyennant la somme de vingt francs or. » (Le Roux de Lincy)

 

« 27. Le livre de Thérence, neuf, avec l’exposicion [commentaire, explication], en latin, à lettre courant, couvert de rouge, marqueté, à deux fermoers de cuivre. »

Térence, né à Carthage vers -190 avant J.-C. et mort vers -159, était beau, et il était brillant : esclave dès son enfance, il fut vite affranchi. Durant sa vie brève, il composa six comédies qui, par extraordinaire, sont parvenues jusqu’à nous. Ce fait rare l’était déjà du temps de Charles d’Orléans.


 

(à suivre.)