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jeudi, 06 février 2014

La bibliothèque de Charles d'Orléans, à son château de Blois, en 1427 (15)

 

 

Introduction.

 

 

 

« 35. Le livre des propriétés de toutes choses, en françois, lettre courant, historié à chacun livre, couvert de veloux noir, à deux semblans d’argent dorés, esmailliés aux armes de Monseigneur. »

Il s’agirait d’« un recueil de notions sur l’histoire naturelle, la médecine et l’art culinaire, qui a joui jusqu’au seizième siècle d’une grande célébrité. Composé en latin au commencement du quatorzième siècle, par un moine anglais, Barthélémy de Glanwill, ce recueil fut traduit en français vers 1362 par Jehan Corbichon, chapelain du roi Charles V, et d’après les vœux de ce prince. Il a été imprimé plusieurs fois aux quinzième et seizième siècles. » (Le Roux de Lincy)

On sait aujourd’hui que Barthélémy de Glanwill (un moine franciscain mort vers 1360) n’est pas l’auteur de ce livre, et que celui-ci est l’œuvre de Barthélémy l’Anglais (ou Bartholomeus Anglicus, qui vécut au XIIIe siècle) avec lequel Barthélémy de Glanwill a été longtemps confondu.

Barthélémy l’Anglais composa ce livre en 1230-1240 et le publia sous le titre Liber proprietatibus rerum.

 

 

« 36. Les Epistres saint Pol, glosées en latin, lettres de forme toutes neufves, couvertes de veloux noir, sans histoires, à deux petis fermoers de cuivre. »

 

Même note que pour le livre 33.

 

 

« 37. Les Fables de plusieurs poettes notables, en latin, lettre de forme, couvert de veloux noir, non historiées, à deux petis fermoers de cuivre. »


On sait d’après une quittance que Louis d’Orléans avait acheté à son chambellan le chevalier Guillaume de Tignonville, le 22 juin 1396, un livre désigné comme les Fables d’Ysopet ; or Ysopet (Isopet) est le nom donné, au Moyen Âge, à des recueils d’apologues, courts récits dont se dégage une « moralité » ou une « sentence », et dont la matière est attribuée à Ésope, le fabuliste grec (VIIe-VIe siècles avant J.-C.) qui inspira en France La Fontaine, Benserade et Charles Perrault. S’agit-il de l’un de ces livres ? Les « poettes notables » ayant composé les fables de ce recueil n’en seraient cependant guère identifiables pour autant. S'agit-il de Phèdre, le fabuliste latin (fin du Ier siècle av. J.-C.-vers 50 ap. J.-C.) ? De Babrius, un fabuliste romain de la fin du IIe  et du début du IIIe siècle  ? D’Avianus, un poète romain de la fin du IVe et du début du Ve siècle ? Tous étaient les auteurs de fables imitées ou inspirées d’Ésope.

Il y eut également des moines du bas Moyen Âge qui composèrent des fables à la manière d’Ésope, tel l’Anglais Eudes de Cheriton (1185-1246/47), qui usa de ces récits dans ses prédications.


(à suivre.)

 

 

 

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