lundi, 09 juin 2014
Dehors et dedans
L'architecture moderne ou contemporaine des bâtiments publics tels que les musées, ou celle des édifices religieux, se distingue à mes yeux en ce que, très souvent, si l'aspect extérieur est hideux, ses intérieurs sont vastes, élégants, et harmonieusement vides, oserai-je écrire, toujours propices à la contemplation et au silence : ainsi du musée Guggenheim, à Bilbao, que je visitai durant l'été 2006, ou du musée de Grenoble dont les salles sont spacieuses et bellement éclairées pour la plupart ; ainsi de l'église du Sacré-Cœur d'Audincourt, et de l'église Saint-Louis de Brest dont j'ai renoncé à montrer ici la laideur extérieure, et qui offre cependant une nef immense, puissante et belle. À l'inverse, les plus beaux palais du passé dissimulent trop souvent, désormais, derrière la magnificence de leurs façades, les intérieurs les plus sinistrés, "aménagés" ainsi qu'ils le sont de faux-plafonds, de portes ou de panneaux de verre et de cloisons de plâtre pour complaire à une certaine idée de l'architecture moderne : ainsi du Louvre, ou du château de Vaux-le-Vicomte.
14:41 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Tags : frédéric tison, notes, architecture | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
Les commentaires sont fermés.