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samedi, 22 février 2014

La bibliothèque de Charles d'Orléans, à son château de Blois, en 1427 (19)

  

 

 

 Introduction.

 

 

 

« 49. Logique, couvert de vert, sans aiz [« ais », feuillet de bois utilisé pour la reliure], historiée et paragraffée à or [avec l’ajout de signes dorés destinés à marquer le début d’un passage], escript en lettre courant, en latin. »

 

Voir le livre 42.

 

 

« 50. Le livre d’Horace, avecques plusieurs Sommes et Traictiés de droit canon et autres vieilles choses, couvert de cuir vert, en lettre de forme ancienne, en latin. »

 

Le laconisme de cette description empêche de connaître lesquelles des œuvres d’Horace (65-8 avant J.-C.), s’il s’agit bien du poète latin, étaient éditées dans ce livre, ainsi que la nature de ces Sommes, Traités et autres vieilles choses… Je ne vois d’ailleurs pas très bien, voire pas du tout !, pourquoi des œuvres de droit canon étaient éditées avec les œuvres d’Horace. (Trouver Horace…)

 

 

« 51. Le grant Chaton, couvert de rouge, sans aiz [« ais », feuillet de bois utilisé pour la reliure], escript dessus .j. Chanteprime, intitulé de Senectute, avecques .i. [un] autre livre intitulé Asinarius, escript en lettre courant, historié et enluminé. »

 

Le traité Caton l’Ancien ou De la vieillesse (« grant Chaton », « de Senectute »), en latin Cato Maior de Senectute, est une œuvre de Cicéron, publiée en 44 avant J.-C. Il s’agit d’un dialogue imaginaire entre les deux vieillards Caton l’Ancien et Atticus et leurs jeunes amis Lélius (Caïus Laelius Sapiens) et Scipion Émilien, dialogue où l’éloge de la vieillesse, âge de sagesse, est à la fin proclamé.

J’ai trouvé la trace d’un certain Jehan Chanteprime, « Trésorier & Gardes des Chartres du Roy » vers 1405, dans les Ordonnances des Rois de France de la troisième race, contenant notamment des lettres de Charles VI. Peut-être Louis d’Orléans lui avait-il acheté ce livre sur la couverture duquel figurait encore son nom ?

Asinarius est un livre qui a conservé malgré mes recherches tout son mystère. Il ne figure pas parmi les titres des œuvres de Cicéron ayant traversé les siècles. Le plus curieux est que le terme, qui désigne « ce qui est relatif à l’âne » ou l’ânier, le conducteur d’ânes, fut utilisé, au début du christianisme, par les adversaires de la jeune religion qui surnommaient ainsi les chrétiens, accusés d’adorer une tête d’âne. Ce n’est peut-être pas un ouvrage de Cicéron, mais alors ?...

 

  

(à suivre.)

 

 

 

 

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