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mardi, 21 janvier 2014

La bibliothèque de Charles d'Orléans, à son château de Blois, en 1427 (7)

 

 

 

Introduction.

 

 

 

« 16. Le Livre du chemin de long estude, en lettre courant, en françois, couvert de cuir rouge marqueté, à deux fermoers en cuivre. »

Christine de Pisan (1364-1430) est l’auteur de ce beau livre en vers, Le Chemin de Longue Étude (1403), dédié à Charles VI. La narratrice, nommée Christine, raconte comment, alors qu’elle était seule et désespérée, elle reçut durant son sommeil, dans une vision, la visite de la Sybille de Cumes. Celle-ci l’entraîne dans un voyage extraordinaire (le « chemin de Longue Étude ») : Christine découvre le monde, les lieux bibliques et légendaires, elle s’approche du paradis terrestre dont l’entrée est toujours interdite, puis elle gravit, par le moyen d’une échelle, l’air, l’éther, le feu, l’Olympe et le firmament (les cinq ciels). Au firmament, elle assiste à un débat animé entre plusieurs Dames, personnifications de la Sagesse, de la Noblesse, de la Chevalerie et de la Richesse, au sujet du remède à apporter aux guerres incessantes entre les hommes et à leur cortège de malheurs et de destructions. Dame Raison, leur reine, décrète qu’il faut trouver un homme parfait à même de gouverner harmonieusement le monde. Chaque Dame plaide sa cause : Sagesse décrit l’homme parfait sous l’aspect de la bonté et du savoir incarnés, Noblesse souhaite que cet homme soit issu d’une illustre lignée, Chevalerie insiste pour qu’il soit preux et invincible, Richesse pour qu’il soit l’homme le plus riche du monde. Le conseil de Raison, malheureusement, ne peut trancher en faveur du héros de l’une ou l’autre Dame. C’est alors qu’il décide de confier la résolution du débat à une cour terrestre, la plus grande et la meilleure étant la cour de France (c’est l’évidence même). Christine sera chargée par la Sybille d’être la messagère de la cour de Raison auprès des princes français.

Il s’agirait de l’exemplaire conservé à la Bibliothèque nationale de France : le manuscrit B, coté 1643.

 

« 17. Le Reclus de Morléans, contenant plusieurs aultres traités en lettres de forme, neuf, couvert de cuir rouge marqueté, à deux fermoers de cuivre, historié, et à lettres d’or partout. »

Il s’agit, d’après le bibliothécaire, conservateur à la Bibliothèque nationale et érudit français d’origine flamande Joseph Van Praët (1754-1837), d’un livre de morale ascétique, en vers, Le Roman de Charité, écrit, au XIIe ou au XIIIe siècle, par un auteur qui se nomme « le Reclus de Morléans », ou « de Morlians » ou encore « de Moliens » (s’agit-il de la commune française picarde ?). On trouve sous sa plume un autre ouvrage intitulé Le Miserere.

 

 

(à suivre.)

 

 

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