dimanche, 17 novembre 2013
Particularité
Si j'aime beaucoup prendre en photographie, et proposer ici-même, quelque détail d'une œuvre picturale rencontrée dans une galerie, un palais ou un musée, force m'est de constater que les paysages peints, a fortiori les paysages dits impressionnistes ou néo-impressionnistes, résistent à cette saisie en fragments, alors qu'ils s'attachent, autant que les paysages dits classiques, à la branche qui est là, au personnage qui est ici, à la lumière qui essaime partout. Mais cette lumière nouvelle (id est ce mouvement, cette trace, ce passage) qui irradie ces toiles veut tant prendre toute la place que le regard photographique semble parfois amoindri à n'en vouloir saisir qu'une particularité, laquelle paraît souvent sur notre image bien pâle, ou bien petite (bien trop petite), tandis que toute la toile eût été nécessaire qui rassemblait si bien la vie qu'elle incarnait (se dit soudain le photographe) elle-même la somme des détails que nous prétendions capter, et retenir. Il n'est ainsi pas un hasard que les peintres "impressionnistes" aient été les contemporains de la première photographie d'art.
10:46 Écrit par Frédéric Tison dans Musée d'un regard, Sur la photographie | Tags : frédéric tison, photographie, peinture | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook |
Commentaires
Analyse fort juste.
Lien difficile entre la peinture et la photographie.
Écrit par : un fervent admirateur | dimanche, 17 novembre 2013
Merci beaucoup !
Écrit par : Frédéric Tison | dimanche, 17 novembre 2013
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