lundi, 04 avril 2016
Le dieu porte-clef
« Janus avait cessé de m'instruire ; du ton respectueux que j'avais conservé jusqu'alors, j'adressai ces mots au dieu porte-clef : "Vous m'avez beaucoup appris déjà, et pourtant je ne sais pas encore pourquoi, sur les pièces d'airain, on voit gravé d'un côté un vaisseau, de l'autre une figure à deux têtes." - "Tu pourrais, dit-il, me reconnaître dans cette double image, si la vétusté n'en avait altéré les traits. Quant à l'explication du navire, la voici : le dieu qu'on représente armé d'une faux, chassé par Jupiter du ciel, son empire, avait déjà erré dans tout l'univers, quand son vaisseau entra dans le fleuve de l'Étrurie. C'est dans ces contrées que je me rappelle lui avoir donné asile ; c'est pourquoi, longtemps, elles portèrent le nom de Saturne, et le nom de Latium exprime également qu'un dieu était venu s'y cacher. La pieuse postérité grava un navire sur sa monnaie, pour consacrer le souvenir de l'hospitalité qu'un dieu avait reçue dans le pays. J'ai occupé moi-même aussi la rive gauche du Tibre, qu'il rase paisiblement de son onde sablonneuse. Là, où maintenant tu vois Rome, s'élevait une forêt vierge ; et ce petit coin de terre, réservé à de si hautes destinées, nourrissait à peine quelques bœufs. J'avais fixé mon séjour sur la colline que ce siècle religieux a désignée par mon nom, en l'appelant Janicule. Je régnais alors que la terre supportait encore les dieux, et qu'ils pouvaient habiter au milieu des mortels. Les crimes de la race humaine n'avaient pas encore fait fuir la justice ; de toutes les divinités, elle fut la dernière à s'éloigner. Ce n'était point alors la force ni la crainte du châtiment qui contenaient les peuples, mais la honte seule de mal faire, et tous suivaient sans trouble les simples lois de l'équité. Je n'avais rien à démêler avec la guerre ; je maintenais la paix ; je veillais sur les portes ; et il ajouta, en montrant sa clef : "voilà mes armes." »
Ovide, Les Fastes, I, 227-254, traduction de M. Nisard (1857)
18:10 Écrit par Frédéric Tison dans Album des phrases | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
La porte
« En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui n’entre point par la porte dans la bergerie, mais qui y monte par ailleurs, est un voleur et un brigand. Mais celui qui entre par la porte est le pasteur des brebis. C’est à lui que le portier ouvre, et les brebis entendent sa voix ; il appelle par leur nom ses brebis, et il les mène aux pâturages. Quand il a fait sortir toutes ses brebis, il marche devant elles, et les brebis le suivent, parce qu’elles connaissent sa voix. Elles ne suivront point un étranger, mais elles le fuiront, parce qu’elles ne connaissent pas la voix des étrangers. » Jésus leur dit cette allégorie ; mais ils ne comprirent pas de quoi il leur parlait. Jésus donc leur dit encore : « En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des brigands ; mais les brebis ne les ont point écoutés. Je suis la porte : si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé ; il entrera, et il sortira, et il trouvera des pâturages... »
Évangile selon saint Jean, 10, 1-9, traduction du Chanoine Crampon (1923)
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Calvaire des Terrasses
Le Calvaire des Terrasses (1887), au haut des falaises ("Tréport-Terrasses"),
au Tréport,
photographie : octobre 2015.
05:22 Écrit par Frédéric Tison dans Normandie, Voyages et promenades en France | Tags : frédéric tison, photographie, le tréport, calvaire des terrasses | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook |
dimanche, 03 avril 2016
Invitation — une séance de signature, Paris, le jeudi 7 avril 2016
11:32 Écrit par Frédéric Tison dans Une petite bibliothèque | Tags : frédéric tison, le dieu des portes, librairie-galerie racine | Lien permanent | Commentaires (4) | Facebook |
Les maisons
à François.
Le quartier des Cordiers, au Tréport, vu des hauteurs du Tréport ("Tréport-Terrasses"),
photographie : octobre 2015.
06:12 Écrit par Frédéric Tison dans Normandie, Voyages et promenades en France | Tags : frédéric tison, photographie, le tréport, quartier des cordiers | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook |
samedi, 02 avril 2016
La voile blanche
Par l'une des fenêtres de la chambre 2 de l'hôtel de Calais, au Tréport,
photographie : octobre 2015.
05:51 Écrit par Frédéric Tison dans Normandie, Photographies solitaires, Voyages et promenades en France | Tags : frédéric tison, photographie, le tréport, hôtel de calais | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook |
vendredi, 01 avril 2016
Le désir récif
Quelles miettes de notre pain sèmerons-nous à nos fenêtres pour nous faire aimer des plus aimables des anges parmi les oiseaux ?
20:11 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
Au Tréport le ciel...
Le port de pêche, au Tréport,
photographie : octobre 2015.
(Pour les lecteurs de la page 26 du livre Le Dieu des portes, Cahier I., XVIII.)
06:45 Écrit par Frédéric Tison dans Normandie, Voyages et promenades en France | Tags : frédéric tison, photographie, le tréport, port de pêche | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook |
L'auteur au balcon devant le port et la mer
Portrait de l'auteur au balcon de la chambre 2 de l'hôtel de Calais (XIXe s.),
ancien relai de poste, où séjourna Victor Hugo,
avec, à l'arrière-plan, l'église Saint-Jacques (XVIe s.), au Tréport,
photographie de F. C. : octobre 2015.
06:30 Écrit par Frédéric Tison dans Normandie, Voyages et promenades en France | Tags : le tréport, hôtel de calais, église saint-jacques | Lien permanent | Commentaires (3) | Facebook |