lundi, 23 mai 2022
La coupure
Hier après-midi, tandis que j'attendais avec impatience que commencât la représentation d'Elektra, je m'avisai d'une petite blessure, d'une petite coupure plutôt, d'à peine un centimètre, et parfaitement indolore, au niveau de mon poignet droit. Elle saignait, curieusement, abondamment, jusqu'à tacher ma chemise ; le mince filet de sang allait jusqu'à la base de mon pouce. J'étais pourtant certain d'avoir quitté mon appartement et de m'être mis en route, à pied, vers l'Opéra Bastille sans avoir été touché par quoi que ce soit. D'où venait donc cette coupure ? Peut-être était-ce l'un des coins de mon billet qui m'avait légèrement éraflé, lorsque je présentai celui-ci à l'ouvreur ? Cela n'avait évidemment aucune importance mais, alors que j'essuyais la plaie, je regardai mon mouchoir teinté de rouge et me dis que c'était là chose bien étrange que de saigner ainsi quelques minutes avant que ne retentît l'un des opéras les plus sanglants qui fussent !
18:36 Écrit par Frédéric Tison dans Autour de la musique, Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
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