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vendredi, 28 décembre 2018

L'hôtel particulier

 [Promenade avec S.]

 

 

 

SAM_0149.JPG

 

L'Hôtel Lambert (1640-1642), par Louis Le Vau,
sur l'Île Saint-Louis, à Paris IV, photographie : avril 2018.

 

 

 Nos promenades prennent acte du morcellement du monde ; elles y prennent corps.

 

 

 

 

 

Commentaires

Bonjour monsieur,

Je vous adresserai plus tard un courrier sur ce que j'entends et vois sur votre site. Mais là, je ne puis attendre pour vous dire ce que m'évoque votre phrase. Bien souvent, à notre insu, les promenades dessinent un visage. Les nombreuses promenades de Julien Gracq, dans Lettrines, Carnets du Grand Chemin, en donnent l'insigne exemple. De mon côté, un voyage de plusieurs semaines en mer et sur terre s'est terminé par un inattendu et bouleversant tête à tête avec un tableau de Zurbaran au Prado, à Madrid.. Il a provoqué, un an plus tard, une hypermnésie.

Recevez mon admiration poétique s'éployant au fil de ma lecture.

Démoulin Stéphane

Écrit par : Demoulin Stephane | samedi, 29 décembre 2018

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Oui, nos promenades et nos voyages dessinent un visage, comme vous le dites si bien : nous le reconnaissons dans le temps, tissé de nos regards et de nos souvenirs, parce qu'il nous semble l'avoir retrouvé.

Merci pour votre beau message.

Écrit par : Frédéric Tison | dimanche, 30 décembre 2018

Le visage, chez René Char, est l'ombre du geste poétique, certains de ses poèmes répètent le même geste différemment, ainsi il fait un clin d’œil à Proust, qu'il admirait, qui dans ses longues phrases fragmentées répétait le même visage dans divers lieux et époques, qu'il nommait des lois. Ces visages-là, lorsque la vie nous utilise pour les tracer physiquement à notre insu, que le dedans et le dehors font la noce, c'est la gloire le jour où on le voit dans le clair-obscur du château. Je confirme ce que disait Julien Gracq à peu près dans ces termes, "l'abstrait trouve toujours sa forme dans le monde".
Bon Dimanche.

Écrit par : Demoulin Stephane | dimanche, 30 décembre 2018

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