mercredi, 07 novembre 2018
D'une ville
Nantes, m'a-t-il semblé, n'est pas, n'est plus devrais-je dire, une belle ville — J'y suis venu avec ma passion des villes d'histoire et de toute ville, et je fus déçu : l'harmonie qu'elle dut connaître n'est plus, il n'y subsiste seulement que des îlots de beauté, maisons, château, cathédrale et portes... Il en est ainsi, je crois, des villes qui ne s'aiment pas : leurs administrateurs ne savent plus la beauté d'une rue, d'une perspective, d'un angle, d'une fenêtre — d'une porte ; on circule là dans un lieu qui méprise son passé, qui ne regarde plus son ciel et ses couleurs, son air. Nantes est sans doute à l'image de notre époque : elle n'est qu'une addition d'îles ignorées, loin de tout archipel — celui qu'avait lentement construit des centaines d'années.
20:08 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook |
Commentaires
Jugement un peu sévère.
Écrit par : Un fervent admirateur | jeudi, 08 novembre 2018
Répondre à ce commentaireJ'ai tout de même écrit qu'il y avait des îlots de beauté. Mais Nantes, Nantes ! Qu'est-ce à côté de Quimper, de Rennes, et... ?
Écrit par : Frédéric Tison | jeudi, 08 novembre 2018
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