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samedi, 16 janvier 2016

La mauvaise ponctuation

 

 

 

 

S'il est loisible d'observer que l'orthographe est plus ou moins en train de sombrer chez nos contemporains, de même que la syntaxe, il me semble également qu'on attache de moins en moins d'importance à la ponctuation. Le désamour de la langue s'étend jusqu'à elle.

 

Une ponctuation fautive m'a toujours fait penser à un jardin qu'on néglige, à la coquille dans un poème, au pan de chemise qui dépasse du pantalon de l'un, à la cravate de travers de l'autre.

 

Présence incongrue d'espaces avant les virgules et les mots encadrés de parenthèses, oubli des blancs au contraire entre la virgule et le mot qui lui succède, comme avant les points d'exclamation et d'interrogation, sans oublier les deux points : tout cela dessine sur nos pages et nos écrans des monstres de phrases, hideurs pour nos yeux.

 

Prenons ces deux vers du poème « Le Cygne » :

 

Le vieux Paris n'est plus (la forme d'une ville
Change plus vite, hélas ! que le cœur d'un mortel) ;

 

Et observons ceci, écrit, avec très peu d'exagération, selon ce que nous lisons chaque jour dans les journaux de papier, dans nos messages électroniques et sur l'Internet :

 

Le vieux Paris n'est plus (  la forme d'une ville
change plus vite ,hélas! que le cœur d'un mortel  );

 

Ne voit-on plus qu'on a là rudoyé, taché les deux vers, c'est-à-dire toute la langue ?

 

 

 

 

11:18 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

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