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mercredi, 05 novembre 2014

La Librairie de Jean, duc de Berry, au château de Mehun-sur-Yèvre, en 1416 (15)

 

 

Introduction.

 

 

 

« 31. Un petit Breviaire bien portatif, à l’usage de Paris, escript de menue lettre de fourme ; et au commencement de second fueillet après le Kalendrier a escript : Israel ab aliena ; couvert de veluyau vermeil à deux petits fermoers et une petite pippe de mesmes [le marque-page est également en velours] ; lequel Breviaire le roi donna à Monseigneur le xixe jour de septembre l’an mil cccc et quatorze [19 septembre 1414]._30 liv. »

 

 

« 32. Un volume de Breviaire de demi tems, c’est-à-dire du tems d’esté [le livre, peut-être portatif, ne porte que sur les heures liturgiques de l’été], qui se commance au second fueillet après le Kalendrier : Et propre saint ; très-bel et richement enluminé, armoié entour des armes de Mgr de Guyenne [Louis de France, duc de Guyenne (1397-1415), fils de Charles VI] ; à deux fermoers d’argent doré esmailliés desdites armes ; a une chemise de satin vermeil figuré à feuilles vertes et blanches de veluyau et brodée d’or._187 liv. »

 

Ce Bréviaire seulement  composé du « temps d’été » avait donc été en possession du Dauphin de France, mort à dix-huit ans, dans l’été de son âge.

 

 

« 33. Unes Heures esquelles [dans lesquelles] le roi Jehan, père de Monseigneur, apprist à lire, et au commencement est le Kalendrier ; et après plusieurs enseignements en françois du bien vivre selon Dieu, les Heures de Notre-Dame, les Heures de la Trinité, l’Office des morts, et plusieurs autres Heures et Oraisons tant en latin que en françois, et au commencement du second fueillet après la fin du Kalendrier a escript : Par cette viande ; couvert de drap de damas noir ; lequel le roi de Secille [Louis II d’Anjou (1377-1417), roi de Sicile (1389-1417), neveu de Jean de Berry] donna à Monseigneur le 24e jour d’octobre 1407 ; et depuis y a fait faire mondit seigneur deux fermoers d’or esmailliés à ses armes, à une pippe de mesmes [à ses armes également], garni d’un balai [rubis] pesant environ dix karats, et deux perles, et par dessus une chemise de drap de damas violet doublé de tiercelin noir, lesquels fermoers et pippe ainsi garnis avec ladite chemise ont cousté de Baude de Guy quatre-vingt livres._125 liv. »

 

C’est donc dans ce Livre d’Heures que Jean II le Bon, père de Jean de Berry, apprit à lire. C’était l’usage courant, les livres d’heures, ces recueils de prières, destinés à la dévotion laïque, étant réputés pour l’excellence de leur style et leur hauteur de vue.

 

 

 (à suivre.)

 

 

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