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lundi, 02 juin 2014

Le visiteur vêtu de noir

 

 

 

 

Je ne songe jamais assez, avant de me rendre dans les musées, aux tableaux recouverts par ces maudites vitres réfléchissantes, qui bien entendu sont placés en face d'une source de lumière, ampoule ou fenêtre... Les muséographes viennent-ils dans les galeries de peinture qu'ils administrent ? Il est à craindre que non : ils s'y verraient ne pas voir grand' chose, devant tel tableau protégé de la poussière, certes, mais aussi des regards, par une vitre à ce point jalouse. Je ne parle même pas des photographies rendues difficiles : l'œil et les mains du spectateur s'y voient autant que le dessin et la couleur.

 

Il m'apparaît que je devrais désormais pénétrer dans ces salles vêtu d'une grande cape noire, laquelle deviendrait écran lorsque je me placerais devant l'œuvre ainsi vitrifiée. Je n'oublierais pas ma chemise noire, mon écharpe noire, mes gants noirs, mon chapeau noir, ni même, souvenir des bals masqués que j'ai hantés, mon grand loup noir...

 

 

 

 

16:50 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Musée d'un regard | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook |

Commentaires

C'est une très bonne idée.

Écrit par : Denis | lundi, 02 juin 2014

Ainsi nous nous reconnaîtrons à nos loups, cher ami.

Écrit par : Frédéric Tison | lundi, 02 juin 2014

Les commentaires sont fermés.